Le Jardin du château


Entre 2000 et 2002, et pour répondre au souhait de la Ville de Brigue, la Fondation suisse pour le château Stockalper a réaménagé le jardin, soit une surface de 13'000 m2. Au terme d’un mandat d’étude confié à quatre architectes-paysagistes, le jury, à l’unanimité, a choisi le projet présenté par Kienast, Vogt and Partner (Zurich et Berne) pour sa sobriété et sa rigueur. Avec un agencement moderne (Garten in der Natur) ces architectes-paysagistes ont su traduire, en des formes appropriées et sans que l’utilisation du jardin en soit altérée, les lignes directrices que l’historienne de l’art Patricia Cavadini-Bielander avait discernées dans son analyse historique.


On ne sait rien de l’aménagement du jardin du château Stockalper au XVIIsiècle, d’autant que la construction du nouveau palais baroque n’était pas achevée lorsque son commanditaire fut renversé. Aucune image de cette époque ne nous est parvenue. Cependant les sources documentaires nous fournissent des indications précises sur la structure du terrain destiné au jardin, beaucoup plus important (de quelque 10'000 m2), que Gaspard Stockalper de la Tour n’a pu réaliser.


L’agencement de départ est donné par une vue de 1829, la plus ancienne qui soit connue. Le jardin est divisé en parterres d’eau et boulingrins (carrés de gazon entourés de bordures), avec un jardin d’agrément (Viridarium) et un verger (Pomarium) aujourd’hui planté d’espèces « Pro Specie Rara ». Un nouveau pavillon s’élève sur l’emplacement de l’ancienne resserre.


La diversité des étendues plantées donne de l’ampleur à l’aménagement. Grâce à une distribution des arbres très étudiée, le projet assure la cohésion des différents espaces. Gardée libre de plantations, la butte herbeuse offre une agréable transition vers la vigne et un fascinant point de vue sur le château. Au-dessus des voûtes de la cave, la roseraie apporte aux grandes surfaces le contrepoint de son petit module.


Marie-Claude Schöpfer (Hg.), «[...] plateas et hortos fac elegantes» oder die Wiederherstellung der verlorenen Ehre des Schlossgartens (Schriften des Stockalperarchivs in Brig, H. 45), Brig 2013.

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